Hilda et sa mère ont quitté la montagne et les grandes balades en forêt pour s’installer en ville. Après mille recommandations, bien qu’elle craigne pour sa fille les dangers de la grande cité, maman autorise Hilda à sortir explorer le quartier avec quelques camarades de classe. Seulement les gamins s’amusent au jeu cruel du lancer de cailloux sur les oiseaux. Hilda ramasse un corbeau blessé qui ne sait plus voler. Les voici seuls, perdus, en train d’errer dans les rues. Heureusement son chien Brindille saura la retrouver. Cette histoire, en équilibre sur la frontière entre réalisme et fantastique, permet d’aborder le changement de mode de vie et aussi le dilemme parental entre apprentissage de l’indépendance et crainte du danger. Un texte court, l’action, les sentiments se décrivent dans une succession de petites vignettes très lisibles. L’héroïne à la grosse bouille ronde et cheveux aussi bleus que sa robe, galopant dans ses grandes bottines rouges, est tout à fait sympathique. Un album au graphisme intéressant, vivant avec un décor scandinave aux couleurs atténuées.
Hilda et la parade des oiseaux
PEARSON Luke