Périodiquement, l’auteur analyse les tendances progressistes : La Gauche en voie de disparition (1984), La Gauche retrouvée (NB juillet 1994), aujourd’hui « la gauche caviar », celle-ci étant comprise dans un sens moins péjoratif et plus étendu qu’habituellement, y incluant toute personne de l’élite bourgeoise ou de la classe dirigeante ralliée à la gauche. Il lui prête un rôle éminemment constructif dans le développement social. Le vaste survol prend son essor sous la république romaine (les Gracques), les Lumières, Philippe d’Orléans, La Fayette, Talleyrand, Sue, Victor Hugo, Clemenceau, Keynes, Roosevelt, Kennedy, Blum, Mitterrand… La seconde moitié du XXe siècle, jusqu’en 1990, fait l’objet d’un condensé représentatif de ce milieu dans les médias (« le Nouvel Observateur »), la finance, la communication… L’analyse s’achève par un sévère réquisitoire, teinté d’espoir, contre cette idéologie qui a oublié sa vocation première de soutien et de développement populaires, au bénéfice des avantages financiers, des problèmes raciaux.
Il s’agit d’un plaidoyer pro domo déséquilibré, écrit à l’emporte-pièce, sur une tendance peut-être moins unifiée que Laurent Joffrin ne le pense.