Histoire du bonheur en France depuis 1945

Enquêter sur le bonheur nécessite de le définir. Le sociologue Rémy Pawin y voit successivement souffrance atténuée, puis réussite professionnelle et sociale et, enfin, épanouissement personnel. Le mot n’en demeure pas moins imprécis, art plutôt que science. La période étudiée – de 1945 à nos jours –, dénommée le « deuxième XXe siècle », est précisée : l’auteur réfute l’expression « les Trente Glorieuses » et lui substitue une nouvelle périodisation. Les écrits édités, les journaux personnels et autres citations, le cinéma, les sondages (corpus du chercheur) répondent à la question : qu’éprouvent les Français dans leur quête de vivre heureux ? La recherche du bonheur individuel obligatoire remplace peu à peu les autres valeurs (religion, devoir, progrès collectif, etc.). L’ouvrage – thèse de sociologie à peine remaniée – abonde en chiffres, pourcentages, graphiques pour mesurer la variation de la perception de ce sentiment. Les conclusions, sans envergure, ne raniment pas la lecture.