La fresque dâune famille bourgeoise et provinciale se dessine entre les murs rassurants dâune maison dans le Lot et sur des pierres tombales dans le Cantal. Elle dĂ©bute par un drame, en 1908, se poursuit en 1924 par la naissance dâAndrĂ©, fils de Gabrielle et dâun pĂšre inconnu. ConfiĂ© Ă sa tante HĂ©lĂšne, AndrĂ© fait, Ă Figeac, la joie de sa parentĂšle et de ses cousines attendries. Dans ce climat chaleureux et aimant AndrĂ© repousse lâidĂ©e du « manque ».
Douze journĂ©es en cent ans nous promĂšnent entre les gĂ©nĂ©rations, leurs ambitions, leurs secrets. Par son Ă©criture travaillĂ©e et magnifique, la romanciĂšre de Nos vies (Les Notes aoĂ»t 2017) rehausse la banalitĂ© du quotidien. Avec une Ă©conomie de mots et sur un ton juste, elle accompagne des vies racontĂ©es Ă demi, oĂč des silences Ă©loquents naissent de subtiles et profondes Ă©motions, des interrogations feutrĂ©es. Il aura fallu trois gĂ©nĂ©rations pour quâAndrĂ© (le « Fils » du titre) soit reconnu dans sa filiation et repose, en 2008, avec ses parents rĂ©unis dans le cimetiĂšre auvergnat. LĂ , son propre fils venu dâAmĂ©rique apprĂ©hende le sens de la transmission et la mĂ©moire de lâenracinement. La bienveillance marque ce roman qui apaise⊠(A.C. et M.-P.R.)