Paris abritait quatre cent mille habitants sous Louis XIII. Ils seront six cent mille en 1789 ! À partir des archives des notaires, des registres paroissiaux, des documents judiciaires et commerciaux, trois professeurs d’histoire de renommée mondiale font revivre dans le détail les conditions d’existence des Franciliens du XVIe au XVIIIe siècle et mettent en évidence les rapports économiques et sociaux qui s’établissent entre la capitale et les campagnes qui l’entourent. Paris grossit en aspirant populations et denrées, entraînant une transformation du tissu social qui, pour les auteurs, porte les prémisses des problèmes actuels de la région.
On découvre avec curiosité les conséquences du droit coutumier parisien sur la propriété foncière, les spécialités agricoles, l’habitat, les revenus, les modes de vie dans les villages qui deviendront nos banlieues. Si la surabondance des éléments statistiques rend la lecture de ce travail de spécialistes un peu ardue, les conclusions projetées sur l’avenir de l’Île-de-France sont originales et intéressantes.