En octobre 1933, Annemarie Schwarzenbach, jeune Suissesse, Ă©crivaine et journaliste, entreprend un pĂ©riple de six mois Ă travers Turquie, Syrie, Palestine, Irak, Iran pour accompagner un groupe dâarchĂ©ologues sur des chantiers de fouilles, nombreux dans ce Moyen-Orient, berceau de la civilisation : « Hiver au Proche-Orient » est le journal de ce voyage. Plus que la description minutieuse des paysages ou des sites archĂ©ologiques, les allusions historiques peuvent intĂ©resser : les rencontres avec les autochtones, les rĂ©flexions concernant la politique, la religion. Croyant sincĂšrement au progrĂšs, les partisans dâAtatĂŒrk veulent Ă©manciper leur peuple, mais la propagande, la manipulation des masses, la destruction de sanctuaires vĂ©nĂ©rĂ©s effrayent Annemarie Schwarzenbach. La sinistre religion chiite, farouchement opposĂ©e Ă tout changement, multipliant les cĂ©rĂ©monies pĂ©nitentielles lui paraĂźt un flĂ©au inquiĂ©tant.  Ce tĂ©moignage sur le Moyen-Orient, contemporain de la montĂ©e du fascisme, dĂ» Ă un observateur perspicace compatissant aux dĂ©shĂ©ritĂ©s, nâest pas dĂ©nuĂ© dâintĂ©rĂȘt historique mais il souffre dâun excĂšs de dĂ©tails et dâune certaine platitude dans lâĂ©criture.
Hiver au Proche-Orient : journal d’un voyage.
SCHWARZENBACH Annemarie