Hollywood dream machine

Dans les années 1960, Beau Rosenvald s’installe à Los Angeles et entame une carrière d’agent de comédiens. C’est l’apogée du cinéma hollywoodien. Dix ans plus tard, associé à son meilleur ami, il produit d’excellents films avec les plus célèbres acteurs : ils sont adulés et richissimes. Mais, à l’aube du XXIe siècle les scénarios deviennent l’apanage des nouvelles générations et pour les deux compères s’amorce une lente décadence. Leurs fils respectifs forment un trio indissociable, lié tant par leur fratrie que par leurs juvéniles excès et cherchent leur chemin dans cette ville régie par l’arrivisme et l’hypocrisie. Dans une interminable fresque Matthew Specktor tente de restituer l’histoire du cinéma et le moment où cet art se transforme en industrie du film produisant le mythique rêve hollywoodien, sa démesure, sa débauche et ses luxueuses outrances. L’auteur se perd en une profusion de personnages inconnus et d’anecdotes scandaleuses cherchant tant l’effet sensationnaliste que le propos en devient platement répétitif et égrène un bavardage confus, souvent stérile, peu contributif à l’intrigue… L’itinéraire de ces sulfureux parents raconté par un des fils suscite plus ennui qu’émotion et transforme le rêve américain en un accablant cauchemar. (M.R. et C.R.P.)