Le « Cercle du jeudi » rassemble des hommes venus raconter leurs amours féminines, affectives et sexuelles. Dans cette confrérie, chacun s’exprime une seule fois : pas de questions, pas de commentaires. Trois témoignages, trois personnages émergent de ces récits. Le premier est sevré par les femmes qui le fuient et la dépression le guette. Le deuxième, ayant appris que son épouse a eu une aventure d’un soir avec un gigolo, part, sans pardonner. Le dernier, intellectuel, philosophe pédant, multiplie avec sa femme les expériences sexuelles, mais elle le quitte.
Toujours dans la spontanéité (Malavita encore, NB mai 2008), l’écrivain et scénariste Tonino Benacquista raconte dans un style fluide les aventures de ses trois héros et cultive le paradoxe. Ils ne veulent plus d’attachement, mais se retrouvent liés, et commentent en cercle restreint leurs relations amoureuses. Tour à tour léger ou profond, dans la tendresse ou la dérision, ce roman ironique qui épingle quelques hommes se laisse lire sans déplaisir.