Après la mort d’Akhenaton, l’Égypte bouleversée a perdu richesse et puissance. Le bref règne de Toutankhamon, mis en place par Ay, Premier Ministre et surtout Horemheb, homme fort, voit les menaces externes (invasion hittite) et internes (résurgence d’hérésie atonienne) exacerber les tensions. Or Horemheb parvient à restaurer le culte d’Amon, réorganiser l’armée, neutraliser l’ennemi, soutenir le jeune roi. Il ne devient le pharaon bâtisseur et réformateur qu’une fois les diverses machinations surmontées. Christian Jacq (Pharaon, mon royaume est de ce monde, NB décembre 2018) évoque à nouveau l’Égypte antique avec l’illustration des nombreux talents de gouvernement de l’ancien scribe royal. Il souligne la réussite économique et sociale, le règne de la justice et l’efficacité diplomatique. Mais avant que cette prospérité s’instaure, trahisons et barbarie ont suscité d’abominables tentatives pour éliminer Horemheb. L’aspect religieux est également abordé avec le retour des dieux traditionnels. Les rebondissements et péripéties incroyables voire invraisemblables qui surviennent témoignent de l’imagination inouïe du narrateur qui ajoute des préoccupations sociales contemporaines, des épisodes romanesques, un peu d’érotisme, un animal magique… Alors que la documentation semblait rigoureuse on se retrouve dans une histoire farfelue. Un récit touffu un peu manichéen pour amateurs de complots. (S.La.)
Horemheb : le retour de la lumière
JACQ Christian