Six anciennes condisciples du baccalauréat approchant la quarantaine sont réunies dans une ancienne et fastueuse villa toscane où se sont déroulés dans le passé des événements tragiques, souvent sanglants. Une angoisse croissante alourdit l’atmosphère de cette rencontre : de sombres et profonds couloirs et souterrains, l’absence de l’initiatrice de ces retrouvailles, des incidents inexplicables, une claustration complète, la diversité sociale des participantes contribuent à créer ce climat oppressant. Trois femmes disparaissent rapidement ; parmi celles qui restent la tension monte jusqu’à l’explication finale.
La description de ces longues heures vécues en communauté est très voisine du procédé d’Agatha Christie dans les Dix petits nègres. Les frissons que provoque l’effacement successif de chaque femme sont augmentés par une trame anxiogène. Des passages en italique, où l’auteur présumé des crimes supposés ou découverts distille des commentaires, ne révèlent que des fragments de vérité. Une construction qui entretient le suspense dans cette fiction d’ambiance très féminine.