« I am, I am, I am » est tirĂ©e de La Cloche de dĂ©tresse, unique roman de Sylvia Plath, figure du fĂ©minisme. L’autobiographie de Maggie O’Farrell comprend dix-huit chapitres introduits par un dessin d’anatomie correspondant Ă l’organe rendu vulnĂ©rable par une situation. L’auteure (Assez de bleu dans le ciel, NB juin 2017) lĂšve le voile sur dix-sept moments intimes oĂč elle-mĂȘme a cĂŽtoyĂ© la mort. Le cou (1990) est le triste rappel d’une rencontre avec un violeur-Ă©trangleur ; les poumons (1988) le souvenir d’un pari qui a failli finir par une noyade ; le corps tout entier (1993), un voyage en avion mouvementĂ©… Dans le cervelet (1980), elle Ă©voque l’encĂ©phalite dont elle a gardĂ© des sĂ©quelles, cette maladie expliquant aussi sa sensibilitĂ© exacerbĂ©e. Ce rĂ©cit s’achĂšve par la rĂ©vĂ©lation d’un drame : le dĂ©ficit immunitaire dont souffre sa fille maintient la famille en Ă©tat d’alerte permanent. Non chronologique, d’un intĂ©rĂȘt inĂ©gal, cet ouvrage reste malgrĂ© tout un concentrĂ© d’Ă©nergie et d’amour maternel. (A.-C.C.-M. et F.L.)
I am, I am, I am : dix-sept rencontres avec la mort
O'FARRELL Maggie