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Tezuka, il faut le rappeler, est le pape du manga au Japon. L’Occident commence Ă dĂ©couvrir cet immense auteur prolifique, disparu en 1989 et cĂ©lĂ©brĂ© aujourd’hui dans son pays comme un dieu. L’album I.L. est un âone shotâ rĂ©alisĂ© en 1982, excellent exemple de la crĂ©ation du maĂźtre. I.L. est une jeune femme (ou un gentil gĂ©nie, ou un vampire ?) venant du chĂąteau de Alucard (inverser svp) qui a le don, lorsqu’elle repose dans son cercueil sculptĂ©, de se substituer Ă n’importe quel ĂȘtre et de prendre la place de cette personne pour rĂ©soudre un problĂšme souvent compliquĂ©. Tezuka la met en scĂšne successivement dans quatorze contes fantastiques pour adultes.
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Cela part dans tous les sens au grĂ© d’une imagination dĂ©bordante qui passe en revue vengeance conjugale, amour, aviditĂ©, pouvoir, violence, lĂąchetĂ©, peur etc. Ne pas se laisser tromper par le dessin naĂŻf et presque enfantin, Ă petites cases, propre Ă l’auteur, rappelant certaines rĂ©alisations amĂ©ricaines d’avant-guerre, admirer plutĂŽt l’inventivitĂ© des mises en pages et la crĂ©ativitĂ© des scĂ©narii successifs qui incitent Ă dĂ©couvrir les autres rĂ©alisations de leur crĂ©ateur.