Mona et Augusto ont fui en 1976 l’Argentine et la dictature des militaires pour se réfugier en France où ils ont eu deux filles, Lisa et Katia. Du passé de leurs parents, celles-ci ignorent tout hormis la disparition d’une tante. Le mutisme obstiné de leur père, les cauchemars terrifiants de leur mère et quelques bribes décryptées dans ses écrits laissent supposer une histoire douloureuse. À la mort de son mari, sentant que la maladie emporte définitivement sa mémoire, Mona décide de dire la vérité à ses filles.
Quatre femmes, quatre voix entremêlées pour dire les interrogations, les souvenirs, pour raconter l’innommable, l’horreur, la honte… Un bref récit, tout de pudeur et de non-dit, des phrases courtes mais percutantes, une puissance d’évocation bouleversante. Poète et photographe, romancière, Ophélie Jaësan écrit là son deuxième roman.