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Un lien très complexe, fait de fascination mêlée de crainte, lie une fille à son père. Ce dernier, un peintre autrefois reconnu, vit isolé avec elle depuis le décès de sa femme. D’abord soupçonné du meurtre de celle-ci, il a été disculpé. Manipulateur, destructeur, il exerce une bien sombre autorité sur sa fille. Celle-ci, malgré sa violence, son indifférence, se voue totalement à lui et ne parvient pas à se libérer de cette emprise, sciemment consentie. Il faudra une longue maturation avant qu’elle n’ose affronter ce père à travers la peinture. Seules les dernières pages laissent percer un peu d’optimisme. Mais elles tardent tellement à venir !
Ce huis clos familial, pervers et malsain, d’où l’amour est exclu, dérange. Le malaise s’installe dès les premières pages par une écriture, dure, dénuée de toute sensibilité. Les fantasmes de la fille relatifs à la mort de sa mère, y contribuent aussi fortement. On reste extérieur à ce premier roman au thème pourtant très fort, publié en 1989, en Australie.