Makato a vingt ans et vend des fruits et légumes dans le quartier d’Ikebukuro avec sa mère. Des amis organisateurs de “rave parties” en appellent à ses talents de détective au grand coeur et, cette fois-ci, ce n’est pas rien : le “snake bite”, un comprimé vert avec un serpent qui se mord la queue, fait des ravages dans les “raves”. Il s’agit de mettre hors d’état de nuire son inventeur et ses dealers impitoyables. Peut-être aussi déplaire à Towako, chanteuse et top model, avec sa prothèse étincelante en titane à la jambe droite, belle et volontaire, envoûtante et unique…
Dans cette suite d’Ikebukuro West Gate Park II (NB juillet-août 2009) le même charme opère. L’ambiance est tonique, gaie et sensible ; les jeunes, bien que drogués et paumés, sont attachants. Makato, détective malgré lui, vit son “pire jour de l’année”, tout en voyant son affaire se résoudre d’elle-même, non sans casse. Philosophe et poète à ses heures, cet anti-héros séduit le lecteur entraîné dans cette atmosphère de fête torride et surréaliste, une nuit d’été à 36° dans un Japon ultra moderne.