1873, David Livingstone meurt à Chitamba, dans le nord Zambie. Au même moment, Savorgnan de Brazza remonte le fleuve Congo, mandaté par la France de Jules Ferry, pendant que Stanley parcourt l’Afrique à la recherche des sources du Nil, puis, à la solde de Léopold II de Belgique, découvre d’autres terres et poursuit sa mission civilisatrice par la construction du chemin de fer congolais. À la même période, en Amérique, pasteurs et prédicateurs noirs luttent contre les restes de l’esclavage et la ségrégation raciale. Jennifer Richard (L’illustre inconnu, NB avril 2014) dépeint la colonisation de l’Afrique dans une fresque monumentale. La pénétration du continent africain a été accomplie par quelques aventuriers au courage fantastique tant la nature et les populations étaient hostiles. Ces découvertes de terres inconnues ont aiguisé les appétits des puissances européennes qui, sous prétexte d’éradiquer l’esclavage, ont exploité les ressources et les hommes, le plus barbare étant le roi des Belges. L’auteur décrit sur vingt ans, et en parallèle, les actes des uns et des autres, au jour le jour, en Europe, Afrique et Amérique. La documentation est colossale. L’écriture est un peu facile, mais ce roman se lit d’une traite et avec grand intérêt. (A.V. et A.M.)
Il est à toi, ce beau pays
RICHARD Jennifer