Il était une fois dans l’Est ; 1

Une jeune fille monte dans un cabriolet Amilcar sur la promenade des Anglais, sa belle et longue écharpe au vent… C’est Isadora Duncan. Moscou, 1923 : le beau Serge Essenine croise de vieux amis, et leur déclame de magnifiques vers en racontant sa vie. Serge était juste descendu de chez Isadora pour acheter le journal, et il ne reviendra plus. Mais qui est donc Isadora Duncan, cette danseuse révolutionnaire qui ne pouvait que s’attacher à la Russie, même si elle est née en Californie ? Quels personnages formidables et romantiques que ce poète et cette danseuse nue sous ses voiles ! Isadora révolutionna la danse classique par sa liberté et sa séduction, les vers d’Essenine nous enivrent encore. On ne peut dire la même chose de ses biographes : ils jouent avec des flash-back, remontant sans cesse le temps, sans que cela apporte quoi que ce soit à une histoire déjà totalement rocambolesque. Tous les personnages semblent être des adolescents, ne grandissant jamais. L’histoire est heureusement tellement folle qu’on ne regrette pas de l’avoir lue, en espérant que la suite sera plus claire et aussi passionnante que le sont Isadora et Serge. (Br.A. et C.D.)