Marc Wiltz, grand voyageur, lĂšve le voile sur des faits selon lui totalement oubliĂ©s de lâHistoire : le traitement des populations indigĂšnes du Congo que le roi des Belges LĂ©opold II sâĂ©tait appropriĂ© Ă partir de 1885, sous prĂ©texte dây apporter la civilisation. AprĂšs les premiĂšres explorations infructueuses du pays suit celle du journaliste amĂ©ricain Stanley en 1874. Ă son retour en Europe, seul le souverain belge sâintĂ©resse Ă son projet de construction de train et lui fournit les fonds. La confĂ©rence de Berlin en 1885 partage lâAfrique Ă©quatoriale en « zones dâinfluence », permettant Ă LĂ©opold de rĂ©gner sur ce domaine gigantesque. Lâexploitation du territoire pour le caoutchouc et lâivoire est extrĂȘmement cruelle pour les autochtones travaillant comme des esclaves, mutilĂ©s, massacrĂ©s. ScandalisĂ© par le silence des historiens et lâignorance de lâopinion publique belge, lâauteur sâinspire des textes dâĂ©crivains, de journalistes, de diplomates qui ont dĂ©noncĂ© ces exactions monstrueuses. Le procĂ©dĂ© choisi pour illustrer son rĂ©quisitoire porte en lui ses qualitĂ©s â faire entendre les populations sacrifiĂ©es par la voix de leurs trop rares dĂ©fenseurs â, mais aussi ses limites : manque de prĂ©cision sur les recherches de fond, et intĂ©rĂȘt inĂ©gal selon les chapitres. (E.L. et A.Le.)
Il pleut des mains sur le Congo
WILTZ Marc