Après des années, Geronimo retrouve un vieux copain qui l’avait aidé à s’embarquer clandestinement sur un bateau à destination de l’Amérique. Il lui raconte son odyssée… Pendant une tempête, il doit se découvrir à l’équipage dont le bateau n’allait qu’en Guyane. Geronimo décide alors de plonger au large de Cayenne et de s’enfuir dans la jungle pour éviter la police. Un soir, il porte secours à un homme gravement blessé dans une bagarre et l’emmène dans sa cache en forêt. En revenant de prendre de l’argent, à sa demande, avec sa carte bancaire, il le découvre mort. Il imagine alors de prendre son identité et de revenir à Paris…
Au-delà de l’histoire peu vraisemblable du clandestin qui revient sous une autre identité, et riche de surcroît, Étienne Davodeau, comme il en a le secret, brosse un tableau riche et émouvant de son Geronimo. Il campe un héros déraciné, personnage sincère, fragile et naïf, mais toujours vrai tant dans la recherche de sa mère que dans ses rapports avec Eugénie, son ancienne copine, aussi paumée que lui. Associé au scénario, Joub produit un dessin en couleurs directes qui renforce le côté intimiste de ce roman graphique qu’on se plait à lire et relire.