Le prix Goncourt 2012 dĂ©laisse la fiction (Le principe, NB mai 2015) pour de courts essais, chroniques hebdomadaires parues dans le journal La Croix de janvier Ă juin 2016. Conscient du piĂšge de la routine qui conduit Ă des avis pĂ©remptoires sur tout, il a prĂ©fĂ©rĂ© limiter cette expĂ©rience tentĂ©e aprĂšs Charlie Hebdo, Ă©branlĂ© quâil Ă©tait par lâĂ©mergence de « passions tristes », la jalousie, le ressentiment et surtout la peur, bĂȘtement relayĂ©es par la « vox populi », les mĂ©dias et la classe politique de tous bords. Une grande majoritĂ© des faits abordĂ©s, qui collent souvent Ă lâactualitĂ©, reflĂšte cet Ă©tat dâesprit et fourmille de rĂ©flexions sur lâĂ©gocentrisme et le narcissisme ambiants, lâart de diluer le mal ou de menacer des extrĂȘmes… Quelques sĂ©quences rafraĂźchissantes sur les tribulations de la langue française et lâĂ©vocation de bons auteurs ont du mal Ă adoucir le pessimisme des propos dont la forme parfaite offre heureusement quelque consolation. (L.K. et A.-M.D.)
Il se passe quelque chose
FERRARI JĂ©rĂŽme