Il y a des nuits entières.

LE BOURHIS Michel

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Sylvain a redoublé sa troisième et tous ses copains sont partis au lycée. Celui qui lui manque le plus est Nathan, qui lui avait fait découvrir l’année précédente le jazz, la littérature et des émotions physiques qu’il a du mal à s’avouer. Par les répétitions de théâtre au collège, il s’approprie un texte, dont il s’inspire pour décrire à Nathan ce qu’il ressent pour lui. Des soirées passées ensemble, des baisers et des caresses qui éveillent les sens, l’échec d’une histoire d’amour avec une fille, fontpeu à peu prendre conscience à Sylvain d’une différence que Nathan, lui, avait déjà acceptée.

Dans un style littéraire et travaillé, et en utilisant de beaux textes de théâtre, ce roman approche et analyse avec sensibilité, et sans ambiguïté, le délicat sujet de l’éveil de l’homosexualité chez un garçon adolescent. Les scènes d’amour, pourtant pudiques, sont suffisamment évocatrices pour rejoindre les expériences ou les aspirations de certains lecteurs, pour qui elles peuvent servir de révélateur de leurs propres tendances, avouées ou non. L’aveu par Sylvain de son choix à son petit frère de dix ans et sa banalisation invitent le médiateur à s’interroger sur l’impact de ce roman sur des adolescents dont la sexualité n’est pas encore définitivement orientée.