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Le printemps est propice aux poètes. Dans ce petit volume, Eugène Guillevic dépeint l’activité fébrile de la vie sous terre, « juste sous le pré si calme », il en est « la classique image ». Le texte s’amuse de sonorités chantantes, les ressources des rimes en ouille semblent inépuisables. Clotilde Perrin s’empare de ces verbes rigolos pour faire vivre insectes et rongeurs. Lombrics et insectes se confrontent, s’affrontent, se cajolent. Les taupes vont au charbon dans de belles galeries équipées de l’électricité. Les lapins toujours plus nombreux (c’est leur tempérament !) se chatouillent avec délice. Les souris se pomponnent, batifolent dans leur baignoire. Tout ce petit monde se retrouve pour une grande fête où domine la tonalité rousse chère à Clotilde Perrin. Drôle et chantant, porté par l’accord réussi entre le dessin ciselé et le texte, un Petit Géant poétique et fou à l’envi. (R.F.)