Imago

Depuis le Grand Chamboulement de 2012, les K’awils vivent à l’abri de leur profonde jungle. Neï, à la mort de sa soeur, la chef des Armuriers, doit lui succéder et s’occuper de sa nièce nouvelle-née car dans son clan les femmes gouvernent. La chamane la prépare au rite de passage à l’âge adulte, l’imago. Le récit s’attarde longuement sur la description idyllique d’une société en harmonie avec la nature dont elle s’assure la protection par des pratiques chamaniques évoquant celles de l’Amérique du Sud. Même si le terme d’imago est emprunté à l’entomologie, Neï n’est pas une ouvriège anonyme, elle a une forte personnalité et des dons au-delà du commun. En regard, l’homme qui conteste le matriarcat est un couard doublé d’un traître sans scrupules, et la civilisation des T’surs (blancs) a ruiné la planète et se livre à des expérimentations médicales hasardeuses. On ne comprend tout cela qu’à travers une conclusion rapidement amenée où triomphent les bons sauvages et leur isolement : le manichéisme imprègne ce roman facile à lire.