Un couple de psychanalystes, Paul et Camélia, qui se sont rencontrés par hasard, ont eu un patient commun soupçonné d’être un incendiaire. Cet homme, Emir Sulter, disparaît, laissant un manuscrit, intitulé « Imitation de la vie ». Excellent imitateur, il vivait à Setrou où il dirigeait, avec d’autres cinéphiles, le Mekas Palace consacré au cinéma expérimental dont la définition est : « ne se conformer à rien ». À Setrou, les évènements bizarres se multiplient : les rues rétrécissent, des gens disparaissent et parfois réapparaissent. Emir évoque aussi des souvenirs de jeunesse… Après Le metteur en scène polonais (NB novembre 2015), Antoine Mouton écrit un roman singulier dont les multiples personnages ont d’étranges comportements. Il multiplie les jeux de mots : « L’absence est un abcès du sens », dans le mot Chasteté on peut lire : « Je te chasse et tu te tais »… Il crée une pièce en plus où trône un ordinateur, représentant le monde virtuel dont on peut sortir…ou pas. Parfois comique, souvent sibyllin, le récit emmène le lecteur de l’autre côté du miroir où le réel se confond avec le rêve dans un climat de confusion générale où tout n’est qu’apparence. (C.-M.M. et A.Le.)
Imitation de la vie
MOUTON Antoine