Imperium

HARRIS Robert

Tiron, esclave et secrétaire de Cicéron, doit à son savoir-faire (inventeur d’un système sténographique) et à son entregent d’occuper une situation privilégiée qui lui permet, retraité et nonagénaire, d’écrire une biographie consignant la carrière d’avocat et de politique de son maître. En fait, elle se limite à deux étapes après la formation de Cicéron comme orateur : la défense des Siciliens contre les exactions de Verrès dans un procès célèbre et la course au pouvoir, l’Imperium, contre les aristocrates du Sénat.

 

La biographie de Cicéron par Tiron a disparu mais son existence est attestée par Plutarque. Sa “traduction” par Robert Harris est romancée, décrivant des faits réels ou qui « auraient au moins pu se produire » selon lui (Pompéi, NB mai 2005). Dans un style familier, elle dépeint en détail les procédures judiciaires et électorales ainsi que les moeurs de la république romaine finissante et de sa vie politique, ses corruptions, ses ambitions, ses luttes de classes. Nécessitant de bonnes connaissances historiques, elle ne convainc pas car partielle et peu fiable.