Imposture

En 1819 parut à Londres une nouvelle à succès, « le Vampire », attribuée par son éditeur à Lord Byron. Aujourd’hui, spécialiste des romantiques, Benjamin Markovits est inspiré : « Byron » et « imposture » guident sa plume dans ce roman astucieux et ambitieux où l’écriture tonique et imagée rappelle avec bonheur celle de l’époque. Le héros est le jeune docteur Polidori que le poète emmena avec le couple Shelley dans son périple européen en 1816. Congédié et ruiné, marqué du sceau pervers de son mentor, Polidori revient à Londres. Il y retrouve cette société d’argent et de paraître finement évoquée et, puisque l’occasion s’en présente, endosse l’identité de l’illustre maître. Sur l’avant-scène, le faible Polidori et une jeune naïve paieront cruellement et tragiquement leurs mensonges, tandis qu’en creux se dessine l’inquiétant personnage de Byron. Après De l’autre côté de l’hiver (N.B. août-septembre 2007), Benjamin Markovits écrit avec brio le premier tome d’une trilogie sur Byron.