Dans le quartier rupin d’une petite ville, vit la famille Trendel : Richard, le père, écrivain raté, drogué, condamné pour vivre à écrire de minables feuilletons ; Laure, la mère, actrice sur le déclin, prête à coucher avec le premier venu pour décrocher un rôle ; le fils de quatorze ans, Evy, moins obsédé par le sexe que ses copains mais complètement perdu. Incompréhension totale entre ces êtres, hostilité et méfiance surtout depuis la mort accidentelle (?) de Lisa, la fille aînée. Celle-ci mélangeait volontiers relations homo et hétérosexuelles. De quoi éveiller bien des jalousies… Evy tente de créer une relation amicale et pure avec la beauté du collège, Gaby, mais elle lui préférera son père.
Après 37°2 le matin (N.B. mai 1985) et Vers chez les blancs (N.B. juil. 2000), pour ne citer que ces deux livres, Philippe Djian continue dans la même veine : incommunicabilité, mal de vivre, drogues (un catalogue complet de mélanges explosifs), sexe toujours plus cru, plus répétitif, plus avilissant… Quand Djian arrive enfin à parler de solitude, de nature ou de sentiments, la langue est belle, lumineuse, touchante.