Au fin fond de lâIndiana, dans une ferme perdue au milieu de nulle part, un vieil homme, NoĂ© Summers, se souvient. Sa mĂ©moire est obsĂ©dĂ©e par la belle Opal qui fut sa femme pendant quarante-deux jours avant dâĂȘtre internĂ©e. Le reste de sa vie, NoĂ© a vĂ©cu avec ses parents, Virgil et Ruby. Tout se mĂȘle en lui, les paysages, la ferme, les travaux, les oiseaux, les discussions, le peu de temps oĂč il fut facteur, ses visions, sa connaissance souterraine du passĂ© et de lâavenir, lâhistoire de ses ancĂȘtres. NoĂ© est un excentrique un peu fĂȘlĂ©. Ses souvenirs sont Ă©grenĂ©s Ă rebours et ce nâest que lorsque le livre sâachĂšve que le lecteur finit par percevoir lâenchaĂźnement des Ă©vĂ©nements.
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Laird Hunt, qui enseigne Ă lâUniversitĂ© de Boulder, Colorado, Ă©crit lĂ un roman diffĂ©rent de Une impossibilitĂ© (NB janvier 2005). Son propos, exprimĂ© dans une langue fluide, est Ă mi-chemin entre la poĂ©sie et la fiction. C’est Ă la seconde lecture que le lecteur en apprĂ©cie le charme.