& &
8h 54 : dans une ferme isolée, Betty se réveille entre ses amants. En ville, Elnett, le vigile, s’est réveillé trop tard pour garder la banque : Cody est déjà arrivé avec son fusil. Mais Scott l’a devancé. Quant à l’agent fédéral Bormann, qui sautait la secrétaire, le voilà enfermé dans le coffre par le banquier jaloux. Ajoutons un shérif pourri, son adjoint égorgé dans le fond d’une voiture et quelques autres personnages du même acabit, et l’on devine un récit fertile en rebondissements.
Difficile bien sûr de goûter ce dernier tome sans avoir lu les deux précédents, mais on peut apprécier un scénario serré, servi par un dessin qui décrit clairement les situations dans des tons pastel plutôt froids. Les personnages qui évoluent dans des décors sobres semblent par avance écrasés par la conscience de leur médiocrité et par un destin que l’on devine sans espoir. Les scènes d’amour et de violence elles-mêmes semblent dominées par l’infinie tristesse de la petite ville de Hope.