Inexorable

2004. Alexandra fait de son mieux pour consoler Milo, quatre ans, des absences fréquentes de son père. Or, aujourd’hui Milo rayonne : Victor est là. Soudain des policiers font irruption et l’embarquent brutalement. Alexandra ignore encore tout de la double vie et des activités criminelles de son mari. Dès le lendemain, à l’école, le comportement de Milo change : il devient colérique, agressif, incontrôlable et les incidents se multiplient. Pour Alexandra qui veut le protéger de l’exclusion, le calvaire ne fait que commencer.  Claire Favan a découpé chronologiquement l’histoire de Milo et Alexandra jusqu’à la majorité du garçon. On suit ses difficultés scolaires de classe en classe, ses dérapages, son décrochage, et les sacrifices de sa mère pour le sauver d’une chute « inexorable ». La responsabilité du système éducatif est mise en cause de façon appuyée, sans nuances. Aux deux tiers du récit, le genre passe de la fiction psychologique au roman noir avec des disparitions de lycéennes. Le dénouement peu vraisemblable déçoit – surtout pour un thriller. L’exagération des situations nuit aussi à l’empathie que l’on éprouve généralement pour les victimes… Répétitions, clichés et personnages sans véritable consistance.  (T.R. et M.-C.A.)