Infinis

BANVILLE John

Adam se meurt. Il fut un mathĂ©maticien de gĂ©nie qui a rĂ©volutionnĂ© la science en dĂ©montrant l’infinitĂ© des infinis et l’interpĂ©nĂ©tration des mondes parallĂšles. Est-ce pour cette raison que, profitant sans doute de quelque faille, Zeus accompagnĂ© de son fils et serviteur HermĂšs vient s’immiscer dans la vie de la famille rĂ©unie Ă  la campagne autour du moribond ? En fait, Zeus est amoureux d’Helen, la belle-fille, et se substitue Ă  son mari, pour l’étreindre le temps d’un rĂȘve. Mais est-ce bien un rĂȘve ? Et le gros homme suant qui arrive sans prĂ©venir, est-t-il un vieil ami d’Adam ou bien Pan lui-mĂȘme qui vient brouiller
 ou remettre en ordre les cartes ?

 

Avec La mer (NB juin 2007) John Banville abordait dĂ©jĂ  le thĂšme de la finitude humaine. Ici, HermĂšs, le narrateur, omniscient et malicieux, montre des dieux las de leur immortalitĂ© et perplexes devant ces hommes insaisissables. Finalement les immortels n’ont d’autre ressource que de s’amuser des frustrations de cette famille singuliĂšre mais intemporelle. Le contraste entre la mĂ©diocritĂ© terre-Ă -terre des personnages, hommes et dieux, et la grĂące aĂ©rienne de l’écriture fait l’originalitĂ© de ce roman subtil et dĂ©concertant.