Rififi chez les dealers. Des petits nouveaux veulent s’emparer du marché et deux voyous décident de piller les économies d’un des plus gros parrains du territoire. Sentant le vent tourner, deux anciens décident de quitter les lieux après s’être renfloués en braquant une banque. Manque de chance, une autre équipe a eu la même idée !
Voilà un polar contemporain, nerveux, violent et sans pitié, que ne renierait pas Tarantino. Parfois énigmatique, il s’éclaire aux trois quarts de l’ouvrage. Un vaste retour en arrière, ponctué de détails repris de la première partie, dévoile les clés de l’intrigue et révèle le rôle ambigu du directeur. Selon l’usage de la collection, le dessin se veut moderne et sans concession à l’académisme. Anguleux et expressif dans l’action, il se civilise dans quelques scènes d’un érotisme désabusé. Comme le récit, la gamme de couleur est plutôt déprimante.