Interzone (L’endormeur ; 2)

Dans un paysage étrange, Merlin escalade la clôture d’une piscine où il rencontre une belle naïade à qui il raconte sa vie, sa mère morte à sa naissance, son père disparu, ses parents adoptifs gentils. Puis il appelle Pearl : celle-ci va bientôt accoucher de Samo. Mais sans doute tout ceci n’est-il qu’un rêve, car voici bientôt le héros assoiffé au milieu du désert, sauvé par un curieux personnage coiffé d’un bonnet pointu : l’Endormeur peut-être ? Celui-ci l’emmène dans sa contrée, peuplée de sectes et de personnages peu amènes. Merlin parvient à fuir et découvre qu’il peut voler. Telle est la trame du premier chapitre d’un ouvrage qui en comporte huit. À l’issue de multiples péripéties faisant largement appel à l’orientalisme et à l’onirisme, parviendra-t-il à réveiller Samo ?

Une éprouvante gymnastique cérébrale est nécessaire pour s’y retrouver dans un récit original de deux cent pages où les scènes appartenant à divers contextes de lieu ou de temps, se succèdent sans transition, secouant le lecteur entre un réel chahuté et divers mondes parallèles hallucinés. Toujours en noir et blanc, le dessin adoptant une multitude de styles divers, met en scène des humains réalistes ou de curieux personnages hybrides capables de se fondre dans la lumière de rêves inondés de lumière.