Dans la région parisienne, L. et Emmanuelle se sont connues enfants, ne se sont pas revues durant vingt ans et se sont donné rendez-vous sur le quai de Châteaulin. Emmanuelle a connu une adolescence agitée entre parents immatures rapidement désunis et, en arrière-plan, grands-parents austères. L. et son petit garçon reviennent de Rome où ils ont passé quatre ans près d’un ami (le père ?) volage.
Le portrait des deux jeunes femmes émerge peu à peu de plongées dans le passé. Les souvenirs servent de fragile ossature à l’ouvrage. Par courts chapitres épars dans le temps, sans aucune suite chronologique, on passe d’un protagoniste à l’autre, d’un lieu à l’autre, frôlant des événements jamais entièrement décrits, croisant des silhouettes plutôt que des personnes. Une assez belle écriture, bien que parfois un peu sophistiquée. Mais difficile pour le lecteur de relier ces bribes de vies d’êtres évanescents dont on saisit mal les motivations.