Le fils exilé du dernier shah renversé par la révolution islamique de Khomeiny (1979) prône une démocratie parlementaire, laïque, respectueuse des Droits de l’homme pour remplacer le régime actuel. La population iranienne, lasse d’un système mafieux et corrompu, supporterait de plus en plus mal le pouvoir arbitraire des mollahs. L’Occident se doit donc de conforter idéologiquement et matériellement l’opposition intérieure et expatriée dont Reza prendrait éventuellement la tête et qui renverserait une autorité théocratique et sanglante, menaçante pour l’humanité avec une potentielle arme atomique.
Aux questions pertinentes du journaliste Michel Taubmann, Reza, sans occulter les erreurs de son père, expose, avec un certain irénisme, ses réflexions sur l’histoire de son pays et sur son programme personnel, étayées par des contacts avec l’opposition, la diaspora notamment. L’exilé dégage un sentiment d’optimisme et d’idéalisme dû sans doute à l’éloignement. L’importance de l’Iran dans la poudrière du Moyen-Orient aurait mérité une analyse plus pragmatique.