Isadora

BIRMANT Julie, OUBRERIE Clément

Isadora Duncan, qui a révolutionné la danse en la libérant de ses contraintes classiques, est née aux États-Unis. Pour survivre, elle est obligée, avec sa famille, de venir en Europe ; elle y fera fortune. Arrivée sur le vieux continent dans un navire à bestiaux, elle se précipite à Paris. Elle rencontre Saint Saëns, découvre Rodin mais c’est l’antiquité grecque qui l’inspire. Elle privilégie le naturel, l’harmonie, la spontanéité, danse à Berlin, Vienne, Prague… Si elle va de scènes en palaces, collectionne les amants des deux sexes, elle finit dans les bras de Sergueï Essenine, poète russe alcoolique de quinze ans son cadet. Sa fin est tragique et magnifique : son foulard rouge l’arrache d’une Hamilcar lancée à pleine vitesse.

Julie Birmant et Clément Oubrerie livrent leur vision d’Isadora : idole de la danse, femme libre, égérie des années trente ne reculant pas à s’exhiber presque nue pour glorifier le corps et la mythologie, elle traversa les années folles avec légèreté et fulgurance. Les dessins et la mise en page généralement sages sont parfois épris de liberté, à l’image de leur héroïne. (D.L. et Y.H.)