La France est mise à rude épreuve face à l’islam. La pression de l’intégrisme musulman, notamment dans les banlieues, est exercée par des imams souvent autoproclamés. En résultent des difficultés permanentes dans les établissements d’enseignement (port du « foulard »), dans les communes pour le financement de la construction des mosquées, et au niveau de l’État qui doit faire appliquer la laïcité (loi de 1905). Des assassinats horribles ont été perpétrés par Mohamed Merah, un musulman radicaliste, et le Coran émet ses diktats, souvent méconnus. Mieux vaut alors redéfinir les relations entre la République et l’islam. La journaliste Élisabeth Schemla, après une longue enquête, pousse un cri d’alarme sur la situation d’un islamisme qui serait résolu à devenir, en France, la religion dominante, sinon unique. Les faits qu’elle rapporte ne laissent pas d’être inquiétants et nécessitent, d’après elle, une politique plus ferme et plus claire des pouvoirs publics longtemps indifférents, voire insensibles à une éventuelle islamisation de la France (Lionel Jospin, ministre de l’Éducation nationale en 1989). Mais la thèse de l’auteur, certes remarquablement justifiée, a tendance à se disperser dans des considérations annexes. Demeure un vigoureux plaidoyer à prendre en compte.
Islam, l’épreuve française
SCHEMLA Élisabeth