Quetzal, l’oiseau sacré du peuple maya a surgi dans le ciel tenant dans ses serres une petite ombre qu’il a lâchée sur terre : un enfant, une fille qu’un couple stérile a adoptée. Confiants, les parents attendent le jour où elle s’éveillera car Izabal ne parle pas et a toujours un visage impénétrable. A l’occasion de la cérémonie rituelle de ses douze ans, elle reçoit de son père une poterie à forme d’oiseau, un ocarina : la musique permet à l’adolescente de communiquer avec les oiseaux. Une métamorphose commence.
Le texte fort et poétique évoque les traditions mayas et raconte l’amour d’un père adoptif. La peau cuivrée des indiens est bien rendue par le papier à grain qui renforce aussi l’épaisseur et le chatoyement des couleurs. Le soleil pénètre partout. Les oiseaux, les temples, les motifs décoratifs témoignent d’un peuple et d’une culture tandis que les gestes, les mouvements des personnages expriment les émotions humaines.