Jack London : vagabondages entre Terre et Ciel

KHAITZINE Richard

La critique a ignorĂ©, s’indigne Richard Khaitzine, la philosophie qui sous-tend l’oeuvre de London. Il dĂ©montre, en s’appuyant sur un rĂ©cit autobiographique de 1913, Le cabaret de la derniĂšre chance, que London, tirant la quintessence des philosophies qu’il a Ă©tudiĂ©es, utilise son alcoolisme pour atteindre le « Nirvana ». La conviction qu’il exprime du caractĂšre illusoire du monde objectif prouverait que sa mort est un suicide.

 

Dans un exposĂ© assez bavard, l’auteur pourfend les thĂšses en prĂ©sence avec une virulence qui tourne vite Ă  l’agressivitĂ©, tant il multiplie les sarcasmes et attaques ironiques, allant jusqu’à interpeller le lecteur pour son inculture et son conformisme. Il impose ainsi, sous prĂ©texte d’exposer la gĂ©nĂ©reuse morale sociale qui fut celle de London, la sienne, anti-capitaliste et anti-clĂ©ricale, en termes peu nuancĂ©s. Dommage !