Jacquou vit avec ses parents sur les terres de l’odieux Comte de Nassac géré par l’infâme Laborie qui exploite sans vergogne les paysans. Pour gagner un peu d’argent, Martissou père braconne, accompagné de la chienne Demoiselle auquel Jacquou est très attaché. Furieux d’avoir été repoussé par la mère de Jacquou, Laborie, qui suspecte Martissou, tue Demoiselle. Hors de lui, Martissou l’abat à son tour. S’ensuit une vraie descente aux enfers. C’est là, justement, que le chemin de Jacquou croise celui du bon abbé Bonal ….
Il fallait d’abord raconter la vie de Jacquou, ses souffrances, son obsession de vengeance, ses espoirs, la rencontre providentielle de l’abbé Bonal, ses combats. Il fallait aussi resituer l’ensemble dans le contexte de cette époque injuste qui poussait les “aristos” à toujours plus d’exploitation des pauvres qui, de-ci de-là dans les campagnes, finirent par se rebeller. Difficile à scénariser en 48 pages seulement ! Et pourtant ce n’est pas mal du tout… Expressives et classiques, tant au niveau du trait que du découpage, les illustrations de Cécile sont agréables ; même si la mise en couleurs tire parfois un peu trop vers le violet. (M.-F.L.-G.)