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Dans sa chambre entiĂšrement dĂ©corĂ©e de nuages, planĂštes et galaxies, lâenfant noue sa cravate, le regard ailleurs. Il doit accompagner ses parents Ă la confĂ©rence que donne un savant astronome. Perdu dans les immenses salles, seul enfant au milieu dâun public adulte compassĂ©, il sâennuie et prĂ©fĂšre, sa fusĂ©e Ă la main, rĂȘver, devant une sphĂšre cĂ©leste, de ciel, dâespace, et de lâinfini de la nuit.
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Dans un registre pictural intense, qui dĂ©gage une atmosphĂšre Ă la Hopper, le cadre amĂ©ricain , tout entier dans les monumentales proportions du musĂ©e, semble rĂ©duire lâenfant narrateur Ă un Ă©tat de fragilitĂ©, voire dâinnocence, qui tranche avec les adultes applaudissant sans rĂ©serve la confĂ©rence. Double opposition que celle de lâenfant rĂȘveur face aux certitudes « savantes » des « grands », symbolique de la science rĂ©duisant l’univers en Ă©quations arides, et privĂ©e de lâimagination capable « dâenglober le monde entier », comme le souligne une citation dâEinstein placĂ©e en postface. Le message est subtilement dĂ©clinĂ© dans de belles et grandes images pleine page, mais lâalbum garde un aspect un peu dĂ©tachĂ© qui nâemporte pas complĂštement lâadhĂ©sion.