Un petit garçon monologue sur sa peur du noir et des monstres qui s’y dissimulent. Il y a peut-être un loup qu’on ne peut pas voir sauf s’il ouvre la bouche car alors on voit ses dents. Par contre, dans le noir, on voit très bien un ours blanc, alors les Esquimaux n’ont pas peur du noir mais du blanc. Les éléphants doivent avoir peur du gris car c’est la couleur des souris. Comment lutter contre sa peur ? Heureusement les doudous veillent sur l’enfant quand il ferme les yeux vaincu par le sommeil. Sur un thème intemporel, le récit très simple décrit avec finesse le ressenti des enfants. Les réflexions de logique absurde de la songerie soulignent que cette irrationnelle peur peut être mise à distance, à défaut d’être totalement vaincue. L’auteur a soigné la matière des pages sombres ou claires d’où surgissent telles des apparitions certains fantasmes qui peuplent les nuits des enfants. Un livre pétri d’humour et d’empathie. (A.D.)
J’ai peur du noir
DUMONT Jean-François