Une jeune journaliste française relate son expérience d’une année à Radio Chine International à Pékin. Elle en attendait une immersion passionnante et ce qui la frappe est l’étroitesse du cadre de vie. Elle habite en face de son bureau, ne vit qu’entre collègues : cinquante nationalités. Les méthodes de travail ne laissent aucune place à l’improvisation, tout est rédigé à l’avance, tout est programmé, même les voyages, avec minutage de l’horaire et beuveries officielles, aussi, pas de stress, chacun vit à son rythme dans une sage lenteur. On n’évoque jamais les événements qui fâchent. Anne Soëtemondt a créé un blog pour se préserver un espace de liberté ainsi qu’une émission à l’occidentale, appréciée de ses collègues. Un certain malaise plane, concrétisé par le récit d’une petite tentative de subversion qui révèle la peur intériorisée face à un pouvoir tout-puissant et corrompu. Rien de très nouveau dans ce témoignage aux multiples anecdotes, mais limité par l’ignorance de la langue chinoise, et qui donne une image écrasante d’un autre univers.
J’ai travaillé pour la propagande chinoise
SOËTEMONT Anne