Neveu du Général, François de Gaulle, né en 1922, ressent très jeune l’envie de devenir prêtre, missionnaire sans doute. Fin 1940, il est séminariste en Tunisie chez les Pères Blancs ; fin1943, devenu artilleur, il débarque à Naples, remonte l’Italie, puis la France jusqu’en Allemagne. Difficile alors de porter le nom de De Gaulle… Reprise des études, ordination, il rejoint en 1950 la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso) et passe dix ans en pays Mossi. Retour en France à Paris durant dix ans comme trésorier des Pères Blancs et nouveau séjour de quarante ans en Afrique.
S’appuyant sur sa correspondance régulière avec sa mère et avec la plume de son petit-neveu, François de Gaulle livre ses souvenirs. Avec beaucoup de retenue, il montre comment il a risqué sa vie au feu et évoque les rencontres familiales avec l’« Oncle Charles ». C’est surtout sa tâche d’évangélisateur et de bâtisseur dans un pays encore méconnu à l’époque qui retient l’attention, illustrant ainsi la parole du Christ ressuscité : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la Terre ». Ses réflexions sont posées et humbles, empreintes de pertinence lucide, sa foi et sa piété ardentes. Sa prose est à son image, directe, limpide. Un bel engagement humain.