Agathe n’aime pas les contes, car tout y est faux. Les hĂ©ros (humains et animaux) y ont des comportements Ă©tranges qui n’ont rien Ă voir avec la vraie vie. Les contes parlent d’objets magiques mais dans la vraie vie ces objets n’ont aucun pouvoir. La fillette est en pleine rebellion car son chat est mort et si dans les belles histoires qu’on lui raconte tout finit par s’arranger, dans la vie son chat ne ressuscite pas. Tout au long de sa diatribe, Agathe Ă©voque 15 contes (dont les titres sont indiquĂ©s Ă la fin). Sur une page l’illustratrice en croque les hĂ©ros des contes, sur une autre elle reprĂ©sente la fillette dans sa vie quotidienne, toujours accompagnĂ©e de la prĂ©sence complice de son chat. Ces dessins sobres et expressifs montrent bien la tristesse d’Agathe et sa colĂšre impuissante Ă faire revivre son animal chĂ©ri. Mais ce mĂ©lange d’imaginaire et de rĂ©alitĂ©, de joie et de peine, souffre d’un manque de fluiditĂ© et de cohĂ©rence dans la narration, ainsi que d’un dĂ©calage entre le thĂšme traitĂ© (deuil et dĂ©senchantement) et la maquette trĂšs enfantine du livre.
J’aime pas les contes
LANSCOTTE HĂ©lĂšne, LAPRUN Amandine