Correspondante de TF1 en Russie, Florence Schaal a vécu en direct, en septembre 2004, la prise d’otages terroriste dans une école de Beslan qui a coûté la vie à trois cent quarante-neuf personnes, des enfants pour plus de la moitié. Elle en a été traumatisée et veut évacuer cette douleur. Son coeur de mère d’une petite vietnamienne – dont elle a conté l’adoption dans Recherche enfant passionnément (N.B. fév. 1998) – vibre à l’unisson de celui de toutes ces mères crucifiées et ces enfants martyrisés dans l’indifférence et la duplicité ; en Occidentale libre d’esprit, chargée d’un devoir d’information, elle crie, devant la Révolution Orange ukrainienne, sa solidarité avec le peuple russe opprimé.
Son témoignage flashe comme un journal télévisé : le choc des images privilégiant l’atroce déclenche émotion et compassion ! Elle exalte avec emphase les grandeurs et servitudes du métier de journaliste TV mais ses analyses tous azimuts restent légères. Il demeure évident, cependant, qu’elle a été sincèrement bouleversée par ces moments difficiles de sa vie professionnelle.