Jamais les papillons ne voyagent

Des hommes et des femmes éprouvent leur fragilité face à ce qui peut sembler de menus événements : certains fêtards, d’autres insomniaques, d’autres encore « oubliés » ou « désabusés », lassés des faux-semblants, aimant la vie malgré tout ou bien renonçant à en faire partie. Anecdotiques, banales pour la plupart, ces histoires courtes font voyager de l’Asie à l’Amérique, de Londres à Paris. Elles sont aussi une sorte de parcours initiatique dans les âges de la vie : temps de la jeunesse, de la maturité, de la vieillesse. Espoirs déçus, désillusions, nostalgie. L’auteur (London prisoner, NB septembre 2012), dessinateur et écrivain de BD, croque ses contemporains dans un style tour à tour familier et poétique. Bien que léger, alerte, un brin désinvolte, le ton est teinté d’humour noir et de pessimisme. Dans ce monde-là, il y a peu de place pour l’autre : ainsi va la vie ! À quoi bon s’attarder, se souvenir ?… Et c’est déjà la fin.