Réfugié aux États-Unis après la fin de la Guerre du Vietnam, aujourd’hui professeur d’Université, Viet Thanh Nguyen analyse dans cet essai ce qu’il reste après des conflits armés – au Vietnam bien sûr, mais aussi en Corée et au Cambodge – comme souvenirs dans la tête des hommes. La thèse principale développée tout au long de ce volumineux livre est, qu’au-delà des cimetières, les oeuvres les plus diverses – littérature, films, musées, monuments… véritable « industrie du souvenir » – nourrissent le devoir de mémoire de ceux qui ont été acteurs directs ou indirects des conflits, vainqueurs et vaincus, morts et survivants, forts et faibles… De trop nombreuses références de toutes sortes, une iconographie parfois vieillotte et des notes innombrables nuisent à la clarté de la démonstration. Le sujet est a priori séduisant, l’analyse universitaire et parfois hermétique, le résultat n’est pas de nature à susciter un grand intérêt. (L.D.)
Jamais rien ne meurt : Vietnam, mémoire de la guerre
NGUYEN Viet Thanh