Un garçon de cinq ans, venu avec ses parents, parle avec une petite brunette de son âge, un jour de fête chez des voisins. Nous sommes à Gémenos, en 1976, il s’appelle Jean. Vers vingt-trois heures, une robe et un parfum… C’est sa mère qui s’enfuit avec un homme, elle ne reviendra jamais. Un drame ineffaçable, deux vies détruites dans la solitude… Les personnes présentes témoignent à tour de rôle. Jean cherche, son imagination fait de la brunette une amie, sa seule amie. Peu à peu, avec délicatesse, l’histoire se dessine, en négatif apparaît la personnalité d’Anne, la mère, belle et fantasque. Les paysages, les animaux, les émotions fugitives, les petits événements sans signification apparente sont minutieusement décrits et livrent leurs secrets. La souffrance de Jean trouve son sens, grâce à des témoignages dont il sait tirer la signification… Quel beau premier roman, d’émotion et de souffrance, qui par petites touches donne son sens à la vie, faite de fragilités longtemps refusées, qui un jour explosent et détruisent les frêles barrières de la sagesse et de l’expérience. (E.B. et C.-M.T.)
Jardin d’été
VEYSSIER Hélène