J’aurais préféré vivre

Et si c’était vrai ? On ne peut s’empêcher de penser à Marc Levy à la lecture de ce petit livre surréaliste dans lequel Jérémy, qui se suicide par chagrin d’amour le jour de ses vingt ans, sombre dans un néant dont il émerge périodiquement, pour une journée seulement, mais toujours à la date de son anniversaire… Pour constater alors avec effroi qu’un autre lui-même, pervers et violent, lui a volé sa vie et fait le malheur de sa famille.  On compatit aux malheurs de ce pauvre Dr Jekyll qui se découvre Mr Hyde, lorsqu’il sort du trou noir dans lequel son suicide l’a plongé. Même si l’explication finale empruntée à la Torah – on l’attend avec impatience et curiosité mais elle n’est révélée que dans les toutes dernières pages – est plutôt tirée par les cheveux, on lit avec plaisir cette histoire farfelue. Écrit de façon très simple et linéaire, ce premier roman n’a visiblement d’autre prétention que de nous faire passer un court bon moment. Pourquoi bouder son plaisir ?